39-45 dans le Jura et à Pleure : Quelques souvenirs

                                                               GASTON BONVALOT

 

Un enfant de Pleure, gendarme, résistant, mort en déportation (1899-1945)

 

Gaston Bonvalot est né le 28 octobre 1899 à Pleure dans le Jura. La famille de Gaston vivait dans ce petit village de la Bresse jurassienne et y exerçait le métier de boucher. Gaston Bonvalot est mobilisé en 1918 et est incorporé au sein de l’infanterie le 18 avril 1918. Il sera libéré du service actif le 15 avril 1919 et recevra la médaille commémorative de la Grande Guerre. Sa carrière prend une autre tournure quand il s’engage dans la gendarmerie le 1er septembre 1922. Après une première affectation en Allemagne, il est affecté au détachement de gendarmerie de la Guadeloupe qu’il rejoint le 6 juin 1927. Pour avoir sauvé courageusement l’équipage d’un voilier lors d’un cyclone, il est cité à l’ordre du détachement en 1928 et recevra par la suite la médaille d’honneur en bronze par le ministre des Colonies le 19 mars 1929. Il quitte la Guadeloupe en 1930 et embarque pour le Tonkin où il restera 3 ans. Il recevra la médaille militaire en 1933. Rentré en France, il prend sa retraite en 1936 après avoir reçu son certificat de bonne conduite et habite désormais au 14 rue de Besançon avec son épouse à Dole. Rappelé le 24 septembre 1938 suite à l’ordre de mobilisation, il est mis à la retraite définitive le 11 avril 1939 mais ce ne fut pas pour lui le renoncement à servir son pays. Il rejoint la résistance officiellement en octobre 1943 et dépend ainsi des F.F.C (Forces françaises combattantes). Il est chargé de mission et fait alors partie du « groupe Radio Patrie ». Il apporte de l’aide à l’état-major et est plus précisément chargé du transport. Mais à la suite d’un parachutage exceptionnel, l’opération Zébra, le 26 juin 1944 le groupe de résistants du réseau Buckmaster Radio-Patrie est décimé et Gaston Bonvalot est arrêté à son domicile le 24 juillet 1944 (d’autres sources donnent le 14 juillet comme date de son arrestation) par la Feldgendarmerie. Il est conduit dans un premier temps à la prison de Dijon pour interrogatoire puis transféré au fort du Hatry à Belfort et ensuite à Mulhouse. Il est finalement déporté en Allemagne le 29 août 1944 au camp de concentration de Neuengamme, à l’Außenlager de Wilhelmshafen sous le numéro 43.585 . Il y décéde le 15 janvier 1945 à l’âge de 45 ans. La mention « mort pour la France » lui a été attribuée par décision ministérielle des anciens combattants et victimes de guerre en date du 24 septembre 1946. Enterré au cimetière de Hambourg, son corps sera inhumé à la Nécropole Nationale du Struthof au cimetière du Struthof. L’emplacement de sa tombe se situe au sein du carré L en deuxième position. Gaston Bonvalot est titulaire de la médaille de la résistance.     Plaque commémorative à « la maison des orphelins » à Dole ( ancien entrepôt des frères Graf ) où furent d’abord arrêtés des membres de l’état-major du réseau de Gaston Bonvalot