Mieux vivre dans la ruralité

La pisciculture

la Pisciculture des Marais à Pleure

A Pleure se trouve la Pisciculture des Marais, ferme piscicole tenue par Christine Roubez qui gère environ une quinzaine d’étangs, y élève des poissons d’eau douce, en particulier des carpes qu’elle transformera en filets frais ou fumés, rillettes, goujonnettes, terrines à l’ail des ours, veloutés de poissons…Passionnée, Mme Roubez affirme qu’elle ne ferait rien d’autre au monde et cette passion vient de son père qui avait acheté et remis en état des étangs à Tassenières. Le métier, dit-elle, elle l’a appris « derrière les bottes ». C’est en 2003 qu’elle s’est installée après la retraite de son père. Auparavant, celui-ci vendait directement sur les digues auprès d’un marchand de poissons qui venait en camion d’Alsace.  Les produits sont maintenant vendus directement à la ferme et dans d’autres points de vente : fromagerie de Pleure, relais des producteurs à Dole et à Choisey, magasin de produits régionaux à Baume-les-Messiers et une dizaine de restaurants. Les méthodes de pêche sont ancestrales. On installe les filets puis les cages. On nourrit les poissons avec de la drèche (orge avant fermentation) issue de l’agriculture biologique. Ensuite, on lève les filets. On désarête et on sale pendant une nuit. Puis, on met les poissons une nuit dans le fumoir sur des grilles avec de la sciure de hêtre qui se consume tout doucement. Tous les poissons gras sont bons à fumer : carpe, tanche, gardon, silure sauf le brochet et la sandre. Les ennemis des poissons et de …l’éleveur sont le poisson-chat qui pique les doigts avec du venin. Les cormorans qui sont des oiseaux de mer sont redoutés car ils mangent 500g de poisson par jour. Il faut régulièrement faire le tour des étangs pour les chasser et on peut parfois voir près d’un étang jusqu’à cinquante cormorans sur un arbre mais un simple coup de fusil peut les effrayer et les chasser… Les hérons ont toujours été là mais ne présentent pas de réel danger pour l’élevage. Il y a plusieurs années, il y avait 40 à 50 piscicultures. Il n’en reste plus que 2 à 3…  




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