Mieux vivre dans la ruralité

Les écrivains du pays ou qui parlent du pays

Marcel Aymé

Marcel Aymé, dont l'arrière grand-père paternel est né à Pleure, est né en 1902 à Joigny dans l'Yonne où son père, maréchal-ferrant dans un régiment de dragons, était en garnison. Ayant perdu sa maman à l'âge de deux ans, il est confié à ses grands-parents maternels, Auguste et Françoise Monamy, qui exploitent une tuilerie, une ferme et un moulin à Villers-Robert dans le Jura. C’est là que Marcel connut le monde rural qui a inspiré ses romans de la campagne et ses contes.  Le jeune garçon fréquenta l’école du village et, à la mort de ses grands-parents, fut accueilli à Dole par sa tante Léa Monamy, la plus jeune sœur de sa mère, qui n’avait pas d’enfants et tenait un commerce de mercerie. Elle habitait au dernier étage d’une maison avec une belle vue sur la ville et le Doubs. Il poursuivit ses études au Collège de l’Arc et obtint le baccalauréat « math-élèm » en 1919. Entré en mathématiques supérieures au lycée Victor-Hugo de Besançon, il dut abandonner ses études en 1920, victime de la grippe espagnole. Il revint à Dole se faire soigner chez sa tante, qui fut pour lui une seconde mère. Après un service militaire en Allemagne, il vécut à Paris où il commença des études de médecine, vite interrompues, et exerça plusieurs petits métiers avant de tomber à nouveau gravement malade. Il se réfugia à Dole, où, pendant sa convalescence, sa sœur aînée Camille l’encouragea à écrire. Il écrit  son premier roman, Brulebois, en 1925 mais la consécration viendra avec le roman La Table aux Crevés  en 1929. Ce sera le succès et le début de l'aventure littéraire.  Il se lancera aussi par la suite dans le cinéma (citons le film  La Traversée de Paris, réalisé par Claude Autant-Lara en 1956) et le théâtre. ( citons La tête des autres, plaidoyer contre la peine de mort ou Clérambard). Installé à Montmartre dès 1928, il habitera sur la Butte, après plusieurs changements d’adresse, jusqu’à sa mort. Sa jeunesse passée au milieu des étangs et des forêts lui inspirera les fameux Contes du chat perché dont tout écolier français aura lu un ou plusieurs extraits, ou la Vouivre.  




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